KARL les révélations !

Karl Pinault

Aujourd’hui nous rencontrons Karl Pinault , ancien arrière dépanneur de la Baroude

Rencontre avec le baroudeur qui aura reçu la plus belle claque sud-américaine de l’histoire
91eme joueur le plus capé, avec …8 matchs !
A démarré en 1994-1995

Karl, vous avez porté 8 fois le maillot des Baroudeurs et vous êtes encore dans le top 100 des joueurs les + capés… Qu’est ce que cela vous fait ?

Super plaisir ! C’est le club le plus prestigieux que je connaisse, porter le maillot de la Baroude c’est un rêve pour beaucoup, j’ai la chance de l’avoir accompli.

Vous avez connu 2 saisons avec les Baroudeurs, la première sous l’ère Mitterrand, la seconde sous Chirac. Ce changement de président coincide avec la pire saison des baroudeurs. Comment analysez-vous cela ?

C’est la malédiction de la dérive à droite, et en tant qu’arrière gauche, je n’ai jamais réussi à m’adapter. Mais de là à penser que si on perdait c’était à cause du contexte politique, j’hésite un peu quand même.

Quel souvenir garder vous du maillot à manches longues version 94-95 ?

On était les plus beaux, les autres équipes étaient jalouses, alors elles jouaient leur match de l’année contre nous, c’est pour ça qu’on a beaucoup perdu cette saison-là

Joueur svelte, vous avez compensé votre manque d’impact physique par un sens du placement aiguisé et une vision du jeu clairvoyante. Comment définiriez vous votre style footballistique ? Aviez-vous un idole ? Quel était votre point fort ? Quel était votre défaut majeur ?

A l’époque ma carrière était au point mort, on peut même dire quelle n’avait pas encore démarré. J’avais fait un essai à l’OC Cesson mais il ne m’avaient gardé qu’une mi temps, le coach avait passé son temps à me gueuler dessus parce que j’essayais de marquer un but au lieu de me faire chier à marquer mon joueur, tout ça parce que j’étais arrière. De toute façon les consignes et les schémas tactiques c’est de la merde, c’est pour ça que j’ai tout de suite aimé jouer avec les Baroudeurs. Bref mon style c’était courir derrière le ballon et apporter le surnombre, mon point fort franchement je vois pas bien, et mon défaut c’était, en plus d’une technique pas terrible, un physique plutôt pas terrible non plus. Et une frappe de chèvre.

Quel était votre secret pour trouver votre place dans une équipe ou la concurrence était impitoyable ? 
 Surtout ne jamais m’entraîner, pour garder du jus pour le match du week-end 
Vous avez connu bon nombre de joueurs durant ces 2 saisons. Quels sont les joueurs avec lesquels vous avez préféré évoluer ? Quels joueurs vous auront marqué dans votre début de carrière ?
Il y avait pas mal de monstres physiques autour de moi : Cambi, Beru, y avait du muscle. Coyote n’était jamais aussi fort que quand il avait encore 1 gramme d’alcool dans le sang, c’était comme s’il était sous perf´ de sucre, on était à la limite du dopage. J’ai aussi de grands souvenirs de Nounours comme patron de la défense, ça gueulait et ça rigolait pas mal à la fois. 
Que représente l’équipe des Baroudeurs pour vous ?
 C’est là que j’ai appris à jouer au foot, et sur ma carte de visite après plus rien n’était pareil, j’ai été pris en main par un agent et j’ai été recruté par une équipe de vétérans, à Perros-Guirec, alors que je n’avais que 26 ans. Un contrat en or, tout ça grâce à la Baroude. Quand je vois qu’aujourd’hui les Baroudeurs continuent à sortir des jeunes talents qui vont ensuite faire le bonheur des meilleures équipes partout en France, c’est vraiment remarquable.
Suivez-vous encore l’actualité des baroudeurs?
 Avec l’anniversaire qui approche, ça va devenir un de mes sites favoris 
Vous rappelez-vous de cette gifle dont vous avez été victime sur le terrain de la Bellangerais par un péruvien de l’équipe d’Amerique du Sud ?
 Bien sûr ! Y avait un ailier un peu trop rapide et technique à mon goût, qui gardait la baballe en se croyant sur la plage de Copacabana. Je lui avais légèrement frotté les chevilles en voulant attraper le ballon, mais franchement rien de bien grave, et il s’était retourné pour m’en coller une ! Aucun sang froid ces pseudo brésiliens ! Il s’est fait expulser et on a gagné, j’avais fait du Materazzi avant l’heure, sans même l’insulter. La meilleure action de ma saison.
D’après vous, si l’alcool n’existait pas, combien de fois les Baroudeurs auraient-ils été champions ?
 Je pense au contraire que sans alcool les Baroudeurs auraient perdu leur fond de jeu.
Regardons dans le rétro maintenant. Si vous ne deviez garder que quelques moments forts de toute votre carrière chez les Baroudeurs, ce seraient lesquels ? Un but ? Un match ? Une équipe redoutée ? Une beuverie ?
 J’ai peur de détenir un terrible record : le seul but que j’ai marqué avec les baroudeurs c’est un c.s.c….je me demande même si j’ai n’ai pas marqué 2 fois contre mon camp…à vérifier dans les stats de Coyote !
Qu’avez-vous fait comme exploits sportifs depuis votre départ de la Baroude en 1996? Pensez-vous que les performances avec la Baroude auront contribué à vous forger un mental de guerrier vous amenant doucement vers les Iron Man ?
 Ptet’ bien que ça a commencé là, la découverte que finalement les sports pour pieds carrés ça peut être fun aussi
Plus globalement comment allez vous ? Avez-vous des objectifs sportifs pour 2014 ?
Revenu sur Rennes après un long passage dans le 22, j’irai sûrement applaudir la nouvelle génération de baroudeurs un de ces dimanche matin. J’amènerai mes gamins pour qu’ils voient ce que c’est que le beau jeu. Objectif 2014 : triathlon de l’Alpe d’Huez avec 2 anciens de la Baroude, Manu Wiel et Manu Couet le frangin du coyote 😉
Une citation ? Un coup de coeur, un coup de gueule, un coup de boule à donner ?
 Baroudeur un jour…Baroudeur toujours !
Pensez-vous venir à la fête des 20 ans de la Baroude que nous ferons le samedi 14 juin ? Rechausserez-vous vos crampons à l’occasion ?
 Ça fait super chier mais je déménage ce week-end là, donc je suis pessimiste

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *