ELOGE DE LA PASSE

Le ballon n’est pas l’attribut d’un pouvoir. Le passeur n’est pas le propriétaire de la balle, il la possède. Le passeur reste maître de son geste. Comme en société libertaire, il est libre de jouer seul. Mais seul, il n’existe pas, il ne peut pas progresser et même tout simplement survivre. C’est le principe de l’entr’aide cher à Pierre Kropotkine (célèbre avant-centre mexicain)

La passe est un acte altruiste, où la liberté du passeur (je donne le ballon à qui je veux, quand je le sens) est entièrement dépendant de la disponibilité de ses propres co-équipiers.

Cet acte individuel ne prend tout son sens que s’il se met au service du groupe. Passer (donner) le ballon, c’est donc affirmer toute la confiance que l’on a dans ses compagnons et surtout dans l’usage qu’ils feront de ce don pour améliorer la situation du collectif. C’est l’essence même de l’acte militant. Faire une passe, est du même ordre que distribuer un tract ou coller une affiche : le militant a confiance dans ceux et celles qui liront sa prose et qui éventuellement s’en empareront.

 

Wally Rosell

Une pensée sur “ELOGE DE LA PASSE

  • 10 avril 2015 à 8 h 34 min
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    quid de l’avant dernière passe, peut-elle être considérée comme un acte militant du même ordre ? et un csc est-il un peu comme distribuer un tract en oubliant de lire ce qu’il contient ? vous avez 4h

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